vendredi 29 mai 2009

notre usine est un roman

Il faut que les gens sachent ce qui se passe ici depuis des mois, comment nos vies sont changées à jamais, combien les décisions prises par les dirigeants meurtrissent. Il faut que tout le monde mesure les conséquences sur les malades et l’accès aux médicaments. Qu’ils sachent comment on s’est battu, et comment on se bat.

Après une longue lutte menée contre la fermeture du site de recherche pharmaceutique à Romainville, en région parisienne, des salariés de Sanofi-Aventis ont voulu raconter leur histoire collective du milieu des années 60 à nos jours. Ils ont fondé l’association RU et ont confié leurs témoignages à un écrivain qui a conçu le livre comme un roman. Notre Usine est un roman est le titre du livre publié par Sylvain Rossignol en avril 2008 aux éditions de la Découverte, En octobre 2008, Anne-Laure Lemaire rencontre Sylvain Rossignol et Annick Lacour, présidente de l’association RU, et leur parle de son désir d’en faire un spectacle.


Synopsis

Le livre est écrit comme une chronique, entre 1968 et 1998. Les trajectoires des personnages, - Mathilde, Dino, Yann, Marianne, Isabelle, Pierre, Gisèle et Nadine, Marie-Laure…- ouvriers, cadres, techniciens, chercheurs, en forment la trame, à la fois chronique d’un site industriel et roman choral, récit intimiste et épopée contemporaine. Leur parcours dessine un demi-siècle d’histoire : celles des conditions du travail héritées du paternalisme, de l’occupation de l’usine en mai 68, de l’élection de François Mitterrand, de la vie syndicale au quotidien, du féminisme, des fractures au sein du mouvement ouvrier. Entre 1999 et 2007, le mode du récit change, et l’on a affaire aux confessions des personnages : chacun prend la parole à son tour et raconte : rachat, licenciements, départs à la retraite, reclassement. Et puis les conséquences de la mondialisation, les implications du capitalisme en terme de santé publique…Les confessions sont celles de gens inquiets, blessés.